Flying Pooh | ja

Spanking Day sort fraîchement mixé par un sorcier bellevillois dénommé Francis Caste (dit Cisco De La Vega), déjà repéré sur les productions de Dysfunctionnal by Choice, Snafu …

Enfermés en studio entre juin et septembre 2004 (avec un peu de vacances entre les deux quand même, pour maintenir la paix sociale au sein du groupe), les " désormais " six Flying Pooh - le tromboniste et le percussionniste ont été perdus au restaurant l'Arche sur l'autoroute A10 fin 2002, un accident malheureux… - ont pris leur temps pour offrir un successeur digne de ce nom à Viva San Antonio, sorti en 2000*. Bah ouais, tout le monde bosse dans ce groupe (graphistes, journaleux, vendeurs de guitares, disquaires…), donc doucement, on s'applique !

Rappel des fais précédents
Viva San Antonio, enregistré par Stephane Kraemer (Pleymo, Watcha, Gojira…), révélait des Flying Pooh s'adonnant aux joies de l'autoproclamé Cartoon Core, un genre bien à eux qui mixait metal (pas nu, allons…), funk, néo-polka, pop-hop, le tout dans une belle furie sonore. Cette formule enrichie (avec guitares, batterie, claviers, basse, chant, percus, trombone, ouf !!!!!!!!) a fait son tour de France, de 2000 à 2003, et converti nombre de jeunes amis à l'univers des Crottes Volantes, quelque part entre Tim Burton et… Ma sorcière bien aimée…

Spanking Day : du cartoon au strange rock & roll
Après un travail de deuil faisant suite à la perte susmentionné de deux de ses membres, le groupe s'est remis au boulot dans son fief de la regrettée Caserne à Pontoise.
Le résultat, 10 titres dans lesquels le groupe valdoisien remet une bonne dose rock (Get Drunk, Your Life, Good Morning Sweetheart, Wanna Kill a Rock Superstar) tout en gardant son goût pour les expérimentations et les ambiances cinématographiquement inquiétantes : dark-disco sur Be Fat !, péplum-pop sur Spanking Day, sexy-style sur Super Pin up, horror-music show sur Me, I & Myself, envolée épique sur My Lovely Ghost…

Côté paroles, les thèmes abordés fleurent toujours bon l'asile des scénaristes fous. Dix petites histoires qui parlent d'appel à l'ivresse, de problèmes de couple, de poids, de punks à chien, de fantôme adoré, de super pin up, de la vie, quoi…

Oserait-on dire que Spanking Day est l'album de la maturité ? Cliché, super cliché, mais après 10 ans d'existence, ce troisième opus marque une nouvelle évolution dans le son du groupe.

Parlons un peu de fessée maintenant. D'ailleurs, pourquoi la fessée ? Parce que la fessée, elle fait partie de notre vie à tous. Celle qu'on donne tendrement à sa bien-aimée le soir, en allant se coucher ; celle qu'on met à son môme parce qu'il refuse ses petits pois-carottes (oui, trois membres du groupe sont de jeunes papas) ; celle qu'on se met au derrière pour continuer à avancer (oui, nous aussi on souffre…) et qui nous évite de nous tordre l'âme (comprenne qui pourra) ; et celle qu'on se donne avant de monter sur scène (parce que les voyages en camion, c'est dur).
Bonne écoute… et bonne fessée.

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