Harold Budd | fr

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Compositeur de musique contemporaine et ambient né le 24 mai 1936 à Los Angeles (Californie, États-Unis).

Figure emblématique de la scène ambient (un terme souvent utilisé à tort et à travers, mais qui a, ici, parfaitement sa place), ce pianiste californien a su imposer, durant une trentaine d'années, et au fil d'une production qui entremêle travaux solo et collaborations diverses, une musique minimaliste et stylisée, caractérisée par un traitement particulier des claviers (piano ou synthétiseur), qui crée une atmosphère sensuelle et délicate. Au début des années 60, sous l'influence de John Cage et Morton Feldman , il s'essaie à l'improvisation et à la composition basée sur l'indéterminé et développe un style minimaliste et dépouillé : des pièces

Diplomé en composition musicale à l'Université de la Californie du Sud, en 1966, il enseigne au California Institute of Arts au début des années 1970, devenant parallèlement une figure reconnue et respectée de l'avant-garde californienne.

En 1970, Harold Budd débute une carrière d'enseignant au California Institute of Arts. Il tente alors de transmettre son leitmotiv : "Faire que ma musique soit aussi belle que possible à chaque instant". Il compose en 1972 Madrigals of the Rose Angel, une pièce pour harpe, piano électrique, célesta, percussion et choeurs. A cette occasion Harold Budd s'initie au clavier afin d'interprèter ses propres partitions. Le piano deviendra par la suite son instrument de prédilection.

Harold Budd quitte l'institut en 1976 et signe un contrat avec le label de Brian Eno Obscure Records sur lequel il édite son premier disque bénéficiant d'une large diffusion : The Pavilion of Dreams (1978) (qui demeure sa première rencontre avec Brian Eno). Deux ans plus tard il réalise, toujours avec Brian Eno, le deuxième volet de la série "Ambient" (après le fameux Ambient 1 : Music for Airports) : Ambient 2 : The Plateaux of Mirrors, sur lequel Budd joue aux pianos acoustique et électrique tandis que Eno prend en charge les traitements studio.

La suite de la production d'Harold Budd est à l'image de son esprit libre : il change régulièrement de maison de disque ou de producteur, s'autoproduit parfois lui-même, contribue quelques fois très modestement à des enregistrements d'amis ou d'illustres collègues... Il arrive aussi qu'il sorte plusieurs albums la même année.

Ses très nombreuses collaborations attestent de l'intérêt que porte Harold Budd à tous les styles de musique et témoignent d'une ouverture qui va du classique (la douceur de ses compositions peut parfois évoquer Erik Satie ou Claude Debussy) au minimalisme et à l'avant-garde (Zeitgeist, Hector Zazou, Akira Rabelais), en passant par l'ambient (Brian Eno, Eugene Bowen), la techno (Fila Brazillia), la pop (Cocteau Twins, Andy Partridge, John Foxx) ou le néo-classique (Ruben Garcia, Daniel Lentz).

En 2004, à l'occasion de la sortie de l'album Avalon sutra, il annonce qu'il met un terme à sa carrière, considérant qu'il a fait le tour de ce qu'il avait à exprimer.

Finalement en 2008, il crée A Song for Lost Blossoms avec Clive Wright .

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